Sobre, monochrome, vieillotte, recouvrant la totalité de la canette ou toute en discrétion, l’étiquette est la partie de l’emballage qui nous attire en premier.
Elle peut faire le tour de la bouteille, recouvrir entièrement la canette, s’étendre sur le goulot, bref, c’est l’outil marketing que le brasseur a à disposition pour attirer l’œil et différentier sa bière au milieu de dizaines d’autres, sur les étagères d’une cave ou d’un supermarché.
Mais au-delà du design, comment décrypter une étiquette pour guider notre comportement d’achat au mieux, et ramener à la maison un produit qui ravira nos papilles et éviter le grand écart entre ce que l’on voit et ce que l’on goûte ?
Pour ce qui est de l’étiquetage, Belgique et France relèvent du règlement européen INCO au sujet de la labélisation des denrée alimentaires. Ainsi, l’étiquette de bière doit obligatoirement mentionner les informations suivantes :
- Dénomination de vente : « bière » ou le style spécifique (tripel, witbier, lambic…).
- Teneur en alcool (% vol)
- Volume net
- Liste des ingrédients
- Mention des allergènes (gluten, etc.).
- Nom et adresse du fabricant ou embouteilleur
- DDM et numéro de lot
- Pays d’origine
Mentions facultatives mais fréquentes
- Température de dégustation
- Accord mets/bière
- Méthode de fermentation
- Certifications (bio, IGP, etc.)
Nos voisins français sont quant à eux, soumis également à la loi Evin qui règlemente la publicité des boissons alcoolisées, les empêchant de faire référence au côté convivial et festif sous peine de se voir gâcher la fête par une amende bien salée.
Voilà quelques conseils sur les points à avoir particulièrement à l’œil quand il s’agit de choisir votre bière :
Allergènes : on sait que les ingrédients de la bière son principalement quatre : eau, houblon, malt et levure, mais ce que l’on sait moins c’est que certains styles peuvent présenter une liste allongée d’ingrédients complémentaires que l’on ne s’attend pas toujours à retrouver dans une bière. Un par-dessus tous, le lactose. En effet, des styles comme les Milkshake IPA ou les Milk Stouts peuvent contenir du lait, utilisé pour apporter de la rondeur et de l’onctuosité.
DDM : Date de Durabilité Minimale elle a remplacé la DLC (date limite de consommation) pour les produits non périssables comme la bière. Cela étant dit, la bière reste un produit fragile, et même s’il ne représente pas un risque pour la santé d’en boire après sa DDM, elle risque d’être tout de même moins fraîche, avec comme conséquence des arômes moins exubérants, des houblons oxydés et un manque de pétillance. Il serait utile pour le consommateur de connaître aussi la date de mise en bouteille (certains brasseurs la notent également sur l’étiquette) pour s’assurer de ne pas dépasser les 3 mois pour des styles très houblonnés (IPA) et des bières sans alcool, 6 mois pour les autres (quoique certains styles vieillissent particulièrement bien et peuvent être consommés des années après leur mise en bouteille).
Lieu de mise en bouteille : nombre d’industriels se sont approprié les codes des bières « craft » ces dernières année, entrainant ce que l’on perçoit comme un certain craftwashing. Il est conseillé donc de se méfier des mentions « non filtré » ou autres « bière artisanale » et de vérifier plutôt le nom de la brasserie et de l’adresse du lieu de brassage et/ou de la mise en bouteille. Il sera facile de constater si vous êtes en présence d’une bière industrielle ou au contraire d’une bière brassée par une petite brasserie indépendante ou familiale.
Et voilà ! Maintenant que vous savez quoi chercher sur une étiquette de bière, vous ne serez plus perdus face à tant de choix, et aurez encore plus de plaisir à ramener des pépites à la maison !