Après son lancement en octobre dernier, la Triple Extra de Rochefort a pris sa place aux côtés de la trilogie historique 6-8-10. Si quelque 3.000 hectolitres ont été produits l’an dernier, la production de la trappiste devrait quadrupler cette année et passer à 12.000 hectolitres.
Lancée dans un premier temps auprès des grossistes en boissons uniquement, la Triple Extra s’est retrouvée dans les rayons des supermarchés en fin d’année 2020. « Dans le contexte Covid, cela permettait aux consommateurs de découvrir notre nouvelle bière plus facilement », explique une porte-parole de la brasserie. « Nous sommes très contents de la manière dont la triple a été accueillie sur le marché belge. Nous n’avions plus sorti de nouvelle bière depuis plus de 65 ans. La curiosité des consommateurs était donc au rendez-vous. »
La bière constitue en quelque sorte le premier bébé de la nouvelle brasserie, inaugurée au printemps 2020, alors que les majestueuses cuves en cuivre de la précédente installation étaient opérationnelles depuis le début des années 1960.
« Notre nouvel outil a été conçu pour nous permettre d’aborder sereinement les augmentations de volumes des 50 prochaines années. La politique de la brasserie consiste toutefois à assurer une production raisonnable, progressive et maitrisée en répondant aux demandes du marché », indique-t-on.
Les responsables de la brasserie n’ont pas pris ombrage de la sortie, plus de six mois après la Triple Extra, d’une autre blonde forte trappiste à… Chimay, la Cent Cinquante. « Les bières ont des profils fort différents et n’offrent pas non plus les mêmes flaveurs. Elles trouveront chacune leurs amateurs propres », estime-t-on à Rochefort.
Les amateurs de la trappiste peuvent se réjouir d’une autre bonne nouvelle. « Etant donné l’année particulièrement difficile que nous venons de traverser, la communauté monastique a décidé, à titre tout à fait exceptionnel, de ne pas appliquer d’augmentation annuelle des tarifs de la brasserie pour l’année 2022 et ce malgré l’augmentation de l’ensemble des coûts de production. Cette absence d’augmentation doit être considérée comme un soutien ponctuel de l’abbaye aux secteurs dans lesquels ses bières sont distribuées. »
