ONE TRICK PONY

Les chaînes proposant des boulettes, des boutiques de croquettes et de poulet à la broche et autres bars à donuts foisonnent : les ‘monoconcepts’ ont la cote. Les restos ‘mono’ aussi. Le consommateur semble prêt à payer bien plus chère sa soupe dans un bar à soupes que dans le restaurant du coin ou la soupe n’est qu’un plat parmi les autres. Le principe est très simple. Un seul produit est proposé à la carte mais dans de multiples versions: de la soupe aux croques en passant par les boulettes et ce sous toutes les déclinaisons imaginables. De plus, ces plats très simples sont élevés au rang de ‘premium’, autrement dit, ils sont élevés au rang de ‘plat gastronomique’.

La spécialisation a son prix, mais nous sommes prêts à payer davantage parce que nous recherchons plus que jamais la simplicité. La plupart des monoconcepts sont implantés dans les grandes villes. Plus un concept est spécifique, plus il faut de la masse et du monde pour que cela soit rentable. La durée de vie de ces monoconcepts semble elle aussi limitée.

Dans l’univers brassicole on observe le phénomène inverse. Les brasseries traditionnelles ont encore étendu leur offre de bières. Leur portefeuille regorge de bières de saison, de brassins en partenariat, d’éditions limitées, de bières brassées selon l’humeur du brasseur… Il suffit d’y penser pour que quelqu’un s’y soit déjà risqué et plus c’est fou plus ça intéresse. Seuls quelques brasseurs restent fidèles à leur gamme classique de base. Avec Orval comme ultime porte-drapeau. Westmalle aussi évite les expérimentations et maintient son cap avec sa Triple et sa Double. La qualité et la reconnaissance que reçoivent ses bières démontrent que c’est payant. Les one trick pony’s deviennent lentement mais sûrement des licornes mais sont un vrai soulagement dans un monde un peu fou.

Cover © Bart Van der Perre

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