TOLÉRANCE ZÉRO ? : LA VISION DE ZYTHOS

Nous partageons volontiers la vision de Zythos.

Tom, Ruben et Zita ont involontairement placé le débat sur la tolérance zéro en tête des priorités. Tout le monde a un avis sur la question, y compris Zythos vzw. En effet, nous sommes directement concernés, nous qui encourageons la consommation responsable de bière.

Qu’une chose soit claire : Plus de 0,5 grammes d’alcool par litre de sang au volant, c’est NIET !

Le lobby anti-alcool a le vent en poupe après les graves accidents de la route survenus ces derniers temps. Dans la presse, les accidents liés à l’alcool font couler beaucoup d’encre, sur les médias sociaux (qu’il vaudrait mieux appeler médias antisociaux) des experts autoproclamés font la fine bouche : supprimez l’alcool ! Interdire le commerce ! Tolérance zéro maintenant !

L’institut de sécurité VIAS, après avoir analysé le nombre d’accidents sur une période de 10 ans impliquant des conducteurs ivres, a conclu que ces conducteurs ivres avaient en moyenne 1,7 grammes d’alcool dans le sang. Ce n’est pas un verre, mais bien une bouteille de trop !

Selon Stef Willems, porte-parole du VIAS, il existe toujours un groupe de personnes qui boivent et conduisent.
« Ils boivent trop volontairement, ne respectent pas les règles et prennent le volant malgré les contrôles. »

Quelques exemples :

Le 20 novembre, un conducteur ivre a tué une cycliste à Diepenbeek. Le conducteur n’avait pas de permis de conduire et conduisait la voiture de sa petite amie pour contourner sa précédente condamnation pour alcoolémie.

– Le conducteur ivre qui, fortement alcoolisé, a causé un triple accident mortel à Ruddervoorde en août 2024 avait déjà été impliqué dans des accidents graves à la suite desquels son permis lui avait été retiré à plusieurs reprises. 

Nous pensons donc que l’introduction de la tolérance zéro n’aura aucun impact sur ce groupe qui apprend difficilement. Ce n’est pas l’alcool qui est au volant, mais la personne irresponsable.

Zythos vzw estime également que l’on accorde trop peu d’attention aux effets positifs incontestables d’une consommation modérée de bière. 

– Boire un verre avec des amis au bistrot du village crée une atmosphère agréable et sans stress. Vous pouvez lire à quel point les effets du stress peuvent être désastreux sur le site www.gezondheid.be.

– Les pubs de village favorisent la cohésion de la communauté locale en offrant un lieu où les associations et les clubs de toutes sortes peuvent se rencontrer, qu’il s’agisse de billard ou de jeux de cartes, etc. …..

– Une consommation modérée de bière réduit le risque de maladies cardiovasculaires et abaisse la tension artérielle.

– Le professeur Denis De Keukeleire, autorité mondialement reconnue en matière de houblon, a prouvé les effets bénéfiques d’une consommation modérée de bière sur la santé (par exemple, atténuer les symptômes de la ménopause chez les femmes « en transition », réduire le risque de développer un diabète de type 2, …).

– Sur le site web www.beerandhealth.eu soutenu par Brewers of Europe, vous trouverez des déclarations scientifiquement étayées illustrant les effets bénéfiques pour la santé d’une consommation modérée de bière. 

Zythos vzw estime que les pouvoirs publics devraient se concentrer sur la mise en garde contre les conséquences d’une consommation excessive d’alcool. Apprendre aux gens à gérer l’alcool (et les sucres, les graisses, les sodas, les aliments ultra-transformés ou les plats préparés) au lieu d’essayer de rendre les dangers « invisibles » et de les bannir de la société.

Zythos vzw estime que l’introduction de la tolérance zéro est un pas trop loin. Qu’y a-t-il de mal à ce que le seuil de tolérance soit de 0,5 g ? Nous devrions plutôt nous efforcer d’adapter l’attitude de la population à l’égard de l’alcool – responsabiliser les conducteurs potentiels, promouvoir la bière sans alcool ou à faible teneur en alcool, etc… Augmenter également les risques de se faire prendre, exiger des sanctions exponentielles à partir d’un certain seuil.

Zythos estime qu’il doit rester possible de boire une ou quelques bières ou d’aller au restaurant dans un environnement et une ambiance chaleureuse et agréable, entre amis et/ou en famille. Il faut éviter que les gens commencent à consommer de la bière et/ou de l’alcool de manière isolée à la maison, avec le risque de dépendance qui les guette. Avec toutes les conséquences que cela implique pour les soins de santé.

Zythos vzw estime que les brasseries et le secteur HORECA doivent aujourd’hui opérer en eaux troubles. L’introduction de la tolérance zéro ferait encore plus mal et pourrait être la goutte d’eau de trop pour certaines entreprises. 

En 2016, l’UNESCO a inscrit la culture de la bière belge sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Sans brasseurs et sans bière, pas de culture de la bière. Sans pubs (populaires) et HORECA, pas de culture de la bière. Les politiciens belges ne vont tout de même pas donner un coup de poing à la culture de la bière belge ? Qu’en est-il alors du « Belgium Beer Country » tant vanté par les Belges et les étrangers ?

Arrêtons de diaboliser la consommation modérée de bière. Que 2025 apporte le meilleur à tous ceux qui lisent ces lignes – que ce soit (encore) mieux que 2024, avec, si nécessaire, un Bob ou une Bobette ! 

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