Le lockdown 2. Le retour. Plus de trois ans après le couvre-feu imposé dans la capitale du pays après les attentats de Paris en novembre 2015, l’horeca essuie un nouveau coup dur. Le gouvernement a annoncé jeudi soir la fermeture des cafés et restaurants pour plus de trois semaines, afin d’endiguer l’épidémie de coronavirus.
De nombreux événements brassicoles avaient déjà été annulés en raison du covid-19, notamment le Festival de Tournai ou encore Planète bière qui devait se tenir à Paris le premier week-end d’avril. Cette fois, la mesure décrétée par les autorités belges dans la foulée d’un Conseil national de sécurité est drastique: fermeture des cafés et restaurants dès vendredi 23h59 et jusqu’au 3 avril inclus.
Le secteur horeca juge la situation catastrophique pour les patrons de cafés et leur personnel, mais semble accepter que l’on doive peut-être passer par là afin d’éviter une plus grosse déconvenue par la suite. Cela reste un coup dur. « Déjà quelques jours avant, on sentait la baisse d’activité. Je ne mettais dans ma caisse qu’un tiers de ce que je rentre d’habitude », nous confie la tenancière du Royal à Wavre. Alors si vous lisez ces lignes avant le week-end, ne perdez pas votre temps. Pour la bonne cause, allez boire un coup!
Même s’il ne faut pas s’attendre à des miracles. « Certains établissements auront déjà fermé jeudi soir », estime Philippe Trine, président de la fédération Horeca Bruxelles. « Les autres pour éviter des pertes supplémentaires éviteront de mettre de nouveaux fûts en perce et s’efforceront d’écouler le reste avant fermeture. »
La situation a un air de déjà-vu pour les exploitants de cafés, ayant survécu au lockdown d’une semaine décrété le 21 novembre 2015, après les attentats de Paris. L’horeca bruxellois se remettait alors doucement sur les rails quand Bruxelles était à son tour frappée par une double attaque terroriste en mars 2016. Près de quatre ans plus tard, une nouvelle fermeture soudaine vient bouleverser le secteur.