Les Brasseurs Belges regrettent la décision du comité de concertation de fermer complètement l’horeca pendant un mois. Ils ont fait preuve d’une grande compréhension à l’égard de la situation difficile et du nombre croissant de cas d’infections. Ils ont toutefois également tiré la sonnette d’alarme quant aux conséquences pour les brasseurs. La fermeture de l’horeca a non seulement frappé de nouveau durement ce secteur mais aussi son principal fournisseur. De plus, tous les paramètres indiquent que l’horeca n’est pas la cause de cette deuxième vague. La fermeture semble donc très injuste.
« La santé publique est déterminante. Depuis la fermeture de l’horeca en mars, nous et nos partenaires de l’horeca essayons ensemble de garder la tête hors de l’eau. Depuis le mois de juin, nous investissons avec eux afin de garantir un environnement et une expérience sûrs. Nous avons toujours soutenu au maximum les mesures prises par le gouvernement. Alors que les brasseurs ont relativement tenu bon lors de la première fermeture, la situation est autre pour celle-ci. », déclare Nathalie Poissonnier, directrice des Brasseurs Belges. « Au début de l’année, nos entreprises étaient toutes en bonne santé financière et faisaient beaucoup d’efforts pour soutenir l’horeca, en renonçant par exemple au loyer, en accordant des délais de paiement, en retournant gratuitement les bières périmées, etc. Mais leurs ressources n’étant pas inépuisables, ils commencent à avoir la tête sous l’eau. Depuis le début de la crise de la Covid-19, l’ensemble du secteur a connu une baisse drastique des ventes. Le 30 septembre dernier, l’horeca a accusé une baisse de 45% de ses ventes, avec des pics de -80 à -90% durant les mois d’avril et mai. Ce scénario risque de se répéter à nouveau, avec toutes les conséquences que cela implique. Ces pertes ne sont pas compensées par les ventes dans le secteur du retail, où nous constatons également une légère baisse de 0,4%. ».
Les Brasseurs Belges plaident une fois de plus en faveur d’un plan de relance cohérent et suffisamment pensé sur le long terme dès lors que les conséquences de cette pandémie se feront sentir au cours des années à venir. La fédération souligne également l’importance pour les brasseurs de mettre en place des mesures à court terme, telles que la prolongation du chômage temporaire, le report et l’échelonnement du paiement des impôts et taxes (ONSS, taxe foncière, etc.). À long terme, une réduction des impôts serait également indiquée. Il est également important que les mesures de soutien aux entreprises qui subissent une perte de chiffre d’affaires (indemnité, réduction de la sécurité sociale, etc.) s’appliquent également aux fournisseurs, c’est-à-dire aux brasseurs.
Photo © Bart Van der Perre