On vous parlait récemment de tourisme brassicole et de la découverte éventuelle de quelques endroits sympas chez nos voisins français. A un peu plus de deux heures de route de Bruxelles, la brasserie du Pays Flamand constitue certainement un de ces lieux où s’arrêter.
La brasserie du Pays Flamand soufflera en novembre ses 15 bougies. Olivier Duthoit et Mathieu Lesenne sont à l’origine de cette aventure qui débute à Blaringhem, à la frontière de la Flandre Française et de l’Artois. « C’est là que sont nées les Bracine, Anosteké et les barriquées Wilde Leeuw. Aujourd’hui, un second site de production beaucoup plus important a été implanté une vingtaine de kilomètres plus loin, à Merville, afin de répondre à la demande croissante », explique le site internet de la brasserie.
Avec cette nouvelle implantation, l’entreprise produit chaque année 25.000 hectolitres. Des différentes gammes de bières produites, l’Anosteké se distingue de par son caractère houblonné mais aussi et surtout de par son appellation, si ingénieusement trouvée. « Anosteké est la traduction phonétique de ‘tot anoste keer‘, expression flamande signifiant ‘à la prochaine’. On ne peut rêver meilleur nom pour cette bière dont chaque fin de bouteille sonne comme un appel à la prochaine », s’enthousiasment les créateurs.
Ces derniers apprécient également associer leurs talents avec l’un ou l’autre collègue, français ou étranger. La frontière est donc parfois franchie et une de leurs nombreuses bières collaboratives est un barley wine ayant mûri six mois en fûts de whisky Gouden Carolus Single Malt (Het Anker). La bière, conçue à Blaringhem avec l’équipe de Het Anker, est sortie en 2019.
Si vous passez par Blaringhem, tachez de vous restaurer à l’estaminet L’Anosteké. Ouvert au printemps 2019, la cuisine est gérée depuis le 1er juillet dernier par le chef Florent Ladeyn qui en a fait un de ses Bloemeke. L’assiette fait évidemment la part belle à la bière, dès les mises en bouche avec des crackers de drêche. Dans l’ensemble, le tableau propose quelques mets typiques d’un estaminet, retravaillés de façon assez subtile tout en ne dénaturant pas les classiques que sont les croquettes au Maroilles, le potjevleesch ou la tarte au sucre, par exemples. « Anosteké », dit-on volontiers en quittant l’endroit…
